La remise officielle de l’avant-projet de la nouvelle Constitution marque une avancée majeure dans la transition démocratique d’Haïti. Entre espoirs de refondation institutionnelle et nécessité de consensus, le pays entre dans une phase déterminante de son avenir politique.
Un acte symbolique au cœur de la transition
Le mardi 21 mai 2025, à la Villa d’Accueil, Haïti a franchi une étape clé dans sa quête de stabilité politique. Le Conseil présidentiel de Transition (CPT) et le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé ont officiellement reçu l’avant-projet de la nouvelle Constitution, remis par Enex Jean-Charles, ancien Premier ministre et président du Comité de pilotage de la Conférence nationale.
Cette cérémonie solennelle traduit la volonté des autorités de jeter les bases d’un nouveau contrat social, dans un pays marqué par des décennies d’instabilité institutionnelle.
Un texte issu d’un processus participatif
Fruit de plusieurs mois de travail, l’avant-projet est le résultat de consultations nationales, de forums citoyens et de réflexions menées par des juristes, universitaires et représentants de divers secteurs. L’objectif : doter Haïti d’un texte fondamental à la fois moderne, légitime et adapté à ses réalités.
Parmi les axes majeurs évoqués figurent le rééquilibrage des pouvoirs, la promotion d’un État de droit renforcé, la décentralisation effective et une participation accrue de la société civile à la gouvernance.
Des défis majeurs à l’horizon
La réception de ce texte ne représente qu’une étape. Le processus constitutionnel nécessitera des consultations approfondies, un mécanisme d’adoption clair, possiblement un référendum et une campagne d’explications auprès de la population.
La réussite dépendra largement de la capacité du Conseil présidentiel à garantir un climat de confiance, d’inclusion et de transparence. Dans un contexte encore fragile, tout faux pas pourrait compromettre les avancées obtenues.
Un nouvel élan pour la démocratie haïtienne ?
L’avant-projet suscite des attentes. Nombreux sont ceux qui espèrent qu’il contribuera à restaurer la crédibilité des institutions et à renforcer le lien entre l’État et les citoyens. Pour cela, la classe politique, la société civile et les partenaires internationaux devront jouer un rôle constructif et respectueux du processus démocratique.
Ce moment charnière pourrait marquer le début d’un véritable renouveau. Mais le chemin reste long, et chaque étape doit être franchie avec rigueur, écoute et engagement.
Brinia ELMINIS
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