
Plusieurs personnalités renvoyées devant le tribunal criminel pour liens présumés avec des réseaux armés
Le juge d’instruction Benjamin Félixmé a ordonné, mardi 9 décembre, le renvoi devant le tribunal criminel de plusieurs personnalités arrêtées en janvier dernier pour leurs liens présumés avec des réseaux armés : Magalie Habitant, ex-directrice du Service national de gestion des résidus solides (SNGRS), Victor Prophane, ex-député de Petite Rivière de l’Artibonite, Elionor Devallon, ancien directeur général de la CAS, ainsi que deux policiers affectés à la sécurité de Devallon.
Selon une source judiciaire digne de foi, l’ordonnance du magistrat instructeur a été transmise ce mardi au greffe du Parquet de Port-au-Prince. Le dossier est désormais en route vers le tribunal criminel siégeant sans assistance de jury, étape cruciale dans l’évolution de cette affaire hautement médiatisée.
L’ordonnance de renvoi confirme que les principaux mis en cause seront jugés pour des faits graves liés à leurs présumées connexions avec des gangs armés opérant dans la région métropolitaine. Les dossiers, une fois formellement transférés, autoriseront l’ouverture du procès devant le tribunal criminel.
Dans cette même décision, le juge Benjamin Félixmé ordonne la remise en liberté d’autres personnes arrêtées lors des opérations menées par la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Parmi elles : le chauffeur de l’ancienne directrice du SNGRS, ainsi que les fils et frères de l’ex-député Victor Prophane.
Selon l’ordonnance, ces individus ne disposent pas d’éléments suffisants pour justifier leur maintien en détention.
Magalie Habitant, Victor Prophane, Elionor Devallon et les deux policiers avaient été arrêtés en janvier 2025. Les enquêteurs les soupçonnent d’entretenir des liens opérationnels ou logistiques avec des groupes armés responsables d’exactions et de violences dans plusieurs zones du pays. Leur détention préventive prolongeait une enquête sensible dans un contexte national déjà marqué par l’insécurité.
Avec le renvoi formel devant le tribunal criminel, le dossier entre dans une nouvelle phase judiciaire. Le procès à venir, sans jury, pourrait lever un coin de voile sur les relations présumées entre personnalités publiques et groupes armés, un sujet au cœur des préoccupations nationales. Les regards restent désormais tournés vers le Parquet, chargé d’engager la poursuite.
Carina PETIT-HOMME

























































































































































































































































































































