Miami, 13 juin 2025

Dans un contexte national marqué par une recrudescence des manifestations sociales et parfois violentes, la Floride se distingue par un message d’une clarté sans ambiguïté. Lors d’une conférence de presse, un haut responsable de la sécurité publique a déclaré :

“ La Floride n’est pas Los Angeles. Toute personne qui manifeste avec violence fera face à une réponse immédiate”

Cet avertissement, relayé par CBS News et Yahoo News, s’inscrit dans une nouvelle stratégie adoptée par plusieurs autorités locales : celle d’une tolérance zéro face aux troubles de l’ordre public, en particulier ceux liés aux manifestations.

Une Amérique divisée, une colère qui gronde

Depuis le début de 2025, les États-Unis sont le théâtre de multiples manifestations touchant à des enjeux sensibles :

• Crise migratoire, notamment à la frontière sud,
• Inflation persistante et difficultés économiques,
• Accusations de brutalité policière dans plusieurs villes,
• Restrictions des droits civiques dans certains États.

À Los Angeles, Portland, Atlanta ou encore Chicago, ces mobilisations ont donné lieu à des affrontements violents entre manifestants et forces de l’ordre. Certains rassemblements ont dégénéré : voitures incendiées, pillages, policiers blessés.

La Floride trace sa propre voie

Face à ces scènes, la Floride prend le contre-pied d’une approche parfois jugée laxiste dans d’autres États. Sous l’impulsion de ses autorités locales, l’État entend faire la différence entre une manifestation pacifique et toute action menaçante pour la sécurité publique.

Le message est clair : manifester est un droit, mais l’usage de la violence sera systématiquement réprimé.

Cette posture s’accompagne déjà de mesures concrètes :

• Renforcement du dispositif policier en zones urbaines sensibles,
• Mise en place de systèmes de surveillance lors des rassemblements,
• Coordination avec la Garde nationale en cas d’escalade.

Réactions : entre soutien populaire et vives inquiétudes

Cette prise de position a divisé l’opinion :

De nombreux Floridiens saluent l’approche du gouvernement, soulignant que la sécurité doit primer. Pour eux, cette stratégie rassure les familles, les commerçants et les travailleurs, souvent les premières victimes des débordements.

Toutefois, plusieurs organisations de défense des droits humains dénoncent un climat de répression. Elles craignent que ce discours serve à museler toute forme d’opposition ou à criminaliser la contestation sociale. Elles rappellent que plusieurs lois récentes en Floride ont déjà renforcé les pouvoirs policiers au détriment des libertés civiques.

Une politique de fermeté à double tranchant

En lançant l’avertissement “Florida pa Los Angeles”, les autorités de Floride ont posé les bases d’une stratégie sans compromis face à la violence. Cette posture pourrait inspirer d’autres États américains à en faire autant.

Cependant, la fermeté seule ne peut pas étouffer le malaise social qui nourrit ces manifestations. Sans réponses aux causes profondes inégalités, exclusion, méfiance envers les institutions, la répression risque de produire l’effet inverse : radicaliser davantage les mouvements sociaux.

La Floride a peut-être gagné en autorité, mais elle joue désormais une partie serrée entre contrôle de la rue et respect des droits fondamentaux.

Brinia ELMINIS 

Le jeudi 12 juin 2025, le sénateur californien Alex Padilla (D “Calif.) a été violemment expulsé et menotté lors d’une conférence de presse de la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, à Los Angeles. Alors qu’il tentait d’interroger la secrétaire sur les rafles migratoires en cours, les agents de sécurité sont intervenus avec une force jugée excessive.

L’incident a provoqué une onde de choc à Washington et dans les communautés latino-américaines.

Contexte de l’incident

Membre influent en tant que Ranking Member de la sous-commission sénatoriale sur l’immigration, Alex Padilla cherchait à interpeller publiquement la secrétaire Noem sur les récentes opérations fédérales menées dans les quartiers latinos de Los Angeles.

Selon les autorités, le sénateur ne se serait pas identifié de manière formelle ni présenté son badge, ce qui aurait déclenché la réaction des agents fédéraux.

Mais la vidéo montre Padilla crier à plusieurs reprises :

> « Hands off! I am Senator Alex Padilla. I have questions for the Secretary. »

Juste avant d’être plaqué violemment au sol, puis menotté.

Réactions et retombées

La réaction politique ne s’est pas fait attendre.

• Gavin Newsom, Kamala Harris, Nancy Pelosi et Cory Booker ont dénoncé un « abus de pouvoir » et une « atteinte aux principes démocratiques fondamentaux ».
• À droite, Mike Johnson, président républicain de la Chambre, a parlé d’un « coup d’éclat théâtral » et d’un comportement « irresponsable » de la part du sénateur.
• De son côté, le Département de la Sécurité intérieure a défendu l’intervention, affirmant que les agents ont agi pour protéger la secrétaire face à une situation perçue comme instable

Une vidéo devenue virale

La vidéo, filmée par un journaliste indépendant, montre le sénateur s’identifier clairement avant d’être maîtrisé au sol.

Pour de nombreux médias et élus, cette scène reflète un dérèglement grave des rapports entre pouvoir exécutif et législatif, dans un contexte de méfiance grandissante.

La déclaration de Padilla

Dans un communiqué lu devant le Capitole, Alex Padilla a accusé l’administration Trump d’alimenter une culture de violence, d’opacité et d’intimidation.

> « Si un sénateur peut être ainsi réduit au silence, que doivent craindre nos communautés les plus vulnérables ? »

Un message fort qui replace l’incident dans un débat plus large : celui des droits civiques et des limites du pouvoir exécutif.

Où en est-on ?

Une enquête parlementaire conjointe a été ouverte par le Sénat et la Chambre des représentants.

Les démocrates réclament la comparution immédiate de Kristi Noem, tandis que plusieurs organisations de défense des droits civiques demandent des sanctions contre les agents impliqués.

Le Congrès envisage également de renforcer les garanties d’accès et d’expression pour les élus dans les événements officiels.

L’image d’Alex Padilla, sénateur d’un grand État, couché au sol et menotté pour avoir voulu poser une question, est bien plus qu’un incident. Elle incarne un moment de bascule, où le droit d’interpeller le pouvoir est réprimé au nom de la sécurité. Alors que les tensions migratoires battent leur plein, cette scène à Los Angeles sonne comme un signal d’alarme : Le débat démocratique peut-il encore exister sans crainte ni violence ?

Ou assiste-t-on, en silence, à l’effritement des fondements mêmes de la démocratie américaine ?

Brinia ELMINIS 

Alors que les bombardements israéliens se sont intensifiés dans la nuit de jeudi à vendredi dans le cadre de l’opération baptisée « Lion dressé », l’Iran a répliqué avec une force inédite. Vendredi soir, la République islamique a lancé une série de missiles balistiques en direction d’Israël, marquant une escalade majeure et potentiellement historique dans l’affrontement entre les deux puissances régionales.

Une riposte fulgurante et coordonnée

Peu après 19h, heure de Jérusalem, les sirènes d’alerte ont retenti dans tout le pays, des secteurs nord jusqu’à Eilat, alors que des dizaines de missiles iraniens étaient en vol. Les défenses antimissiles israéliennes ont intercepté plusieurs projectiles, mais au moins huit frappes auraient atteint des cibles, notamment dans les régions de Beersheva, Ashdod et Tel Aviv. Les premières estimations font état de plusieurs blessés civils et militaires.

Des images diffusées par les médias iraniens montrent les lancements massifs depuis diverses provinces, avec des missiles de type Shahab-3 et Kheibar Shekan. Le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) affirme avoir ciblé des sites militaires stratégiques israéliens, en représailles aux assassinats de plusieurs hauts gradés iraniens par l’aviation israélienne plus tôt dans la journée.

Khamenei : « Israël a lancé une guerre »

Dans une allocution télévisée depuis Téhéran, le guide suprême iranien Ali Khamenei a déclaré :

« Israël a franchi une ligne rouge irréversible. En assassinant nos commandants, ils ont lancé une guerre. Notre réponse ne fait que commencer. »

Il a également appelé les « forces de résistance » dans la région – notamment le Hezbollah au Liban, les milices chiites en Irak, et les Houthis au Yémen – à se mobiliser face à ce qu’il a qualifié de « nouvel épisode de l’agression sioniste contre l’axe de la souveraineté ».

Un tournant régional

Cette riposte iranienne, d’une ampleur rarement vue, marque une rupture stratégique. Contrairement aux années précédentes où l’Iran agissait par procuration via des groupes alliés, l’attaque de ce vendredi est une réponse directe, revendiquée et assumée par l’État iranien.

Les chancelleries occidentales, de Washington à Paris, appellent à une « désescalade immédiate ». Mais selon plusieurs analystes régionaux, le cycle de représailles pourrait s’amplifier dans les heures à venir. Israël, par la voix du Premier ministre Benyamin Netanyahou, a déjà averti que « l’opération Lion dressé se poursuivra jusqu’à la neutralisation totale de la menace iranienne ».

À SURVEILLER :

Réactions du Hezbollah et des autres alliés de l’Iran
Évolution des frappes israéliennes dans les prochaines 48h
Positionnement des États-Unis et des pays du Golfe

Jean Dalens SEVERE

Dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin, l’armée israélienne a lancé l’opération baptisée « Rising Lion », visant plusieurs dizaines de sites en Iran, incluant des installations nucléaires (Natanz, Fordo, Isfahan) et des usines de missiles balistiques ; elle aurait aussi visé des résidences de hauts commandants militaires et d’éminents scientifiques iraniens.

Selon les autorités iraniennes, parmi les victimes figurent des hauts responsables comme le général Hossein Salami et Mohammad Bagheri, ainsi que plusieurs physiciens spécialisés

Tel-Aviv affirme que ces frappes répondent à une menace existentielle posée par le régime iranien, décrit comme compromis par son programme nucléaire .

En réaction, l’Iran a riposté avec une vaste série de drones et missiles visant l’espace aérien israélien, notamment Tel‑Aviv et Jérusalem, déclenchant des sirènes et quelques blessures civiles  L’escalade reste toujours en cours.

Réaction de Donald Trump : soutien secoué et mise en garde sévère

L’ex‑président américain Donald Trump a commenté l’opération dans plusieurs interlocutions médiatiques (ABC News, Wall Street Journal, Reuters, Truth Social). Voici les principaux points :

Soutien appuyé à Israël

• Qualifiant l’attaque de « excellent » et « réussie » dans une interview à ABC News, Trump a indiqué que Tel Aviv avait été « touché très durement — environ aussi fort qu’on peut supporter » et a ajouté : « Et il y en aura beaucoup plus »

• Dans une autre déclaration au Wall Street Journal, il a précisé : « Nous savions ce qui allait arriver », confirmant qu’il avait été mis au courant à l’avance .

Ultimatum nucléaire à l’Iran

• Sur Truth Social, Trump a écrit :

  « Il y a déjà eu de grandes destructions…, mais il est encore temps que ce massacre s’arrête ; les prochaines attaques prévues seront encore plus brutales. L’Iran doit conclure un accord, avant qu’il ne reste plus rien… JUST DO IT, BEFORE IT IS TOO LATE. » .

• Toujours via Truth Social, il a ajouté que l’Iran bénéficiait peut-être d’une « seconde chance » ; il lui avait accordé 60 jours pour conclure un accord nucléaire — délai dépassé (jour 61) — et menaçait maintenant d’actions encore plus sévères .

Tentative diplomatique et recul pragmatique

• Interrogé par Reuters, Trump a déclaré : « Nous savions tout, et j’ai essayé d’éviter l’humiliation et la mort pour l’Iran. Ils peuvent encore conclure un accord ; ce n’est pas trop tard » reuters.com.

• Il a confirmé avoir encouragé Netanyahu à reporter l’offensive pour laisser une chance aux négociations, mais a reconnu que la diplomatie a échoué un jour plus tôt .

Conséquences & enjeux

• Risque d’escalade : la riposte iranienne reste en cours, le spectre d’une guerre régionale est plus tangible que jamais.

• Pression diplomatique : Trump présente cela comme une ultime tentative diplomatique avant une confrontation plus large.

• Posture US : Washington adopte une ligne de soutien ferme à Israël, sans engagement militaire direct, tout en encourageant une résolution négociée.

• Équilibre fragile : toute intervention américaine contre l’Iran ou tout soutien trop marqué à Israël pourrait embraser davantage la région.

Prochaines étapes à surveiller

1. Réaction iranienne : intensification possible des attaques ou démarches diplomatiques.

2. Négociations nucléaires : Trump indique une possibilité de reprise – Oman reste un pivot.

3. Alignements internationaux : réactions variables entre les alliés (États arabes, Europe, Russie…), avec appels à la retenue et à la désescalade.

Donald Trump a endossé le rôle de soutien stratégique à Israël en saluant les frappes comme « excellent[e]s », tout en plaçant l’Iran face à un ultimatum nucléaire. Sous couvert de fermeté militaire, il manœuvre également sur un axe diplomatique, offrant une « seconde chance » à Téhéran. La région est au bord d’un fossé : la phase prochaine sera décisive — guerre généralisée ou négociation réparatrice.

Jean Dalens SEVERE

Alors que des millions d’Haïtiens peinent à obtenir des documents légaux fondamentaux, l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) monte au créneau pour exiger une réforme en profondeur du système d’état civil, jugé archaïque et dysfonctionnel.

Un forum pour réveiller les consciences

L’OCNH a organisé son deuxième forum départemental sur la réforme du système d’état civil, un événement clé inscrit dans son plan stratégique 2025-2027. Cette rencontre, tenue en présence de représentants du CSPJ, de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), d’officiers d’état civil, ainsi que d’acteurs de la société civile, visait à analyser les défis du système actuel et à proposer des pistes concrètes de transformation.

Un système vétuste aux lourdes conséquences

Dans un communiqué daté du 10 juin 2025, l’OCNH a dénoncé avec vigueur l’archaïsme du Code civil de 1825, la mauvaise gestion des bureaux d’état civil, particulièrement en milieu rural, et le manque de coordination entre les institutions publiques. Ces lacunes privent de nombreux citoyens de documents essentiels comme les actes de naissance, les cartes d’identification ou les passeports compromettant leur accès à des droits fondamentaux comme l’éducation, les soins de santé ou le droit de vote.

Des recommandations pour une réforme en profondeur

Face à cette situation critique, l’OCNH appelle à la création d’une commission de réforme dédiée, à la synchronisation entre l’Office National d’Identification (ONI) et les bureaux d’état civil, ainsi qu’à une modernisation du cadre légal. L’organisation insiste sur la nécessité de garantir une identification fiable pour chaque citoyen, condition sine qua non pour renforcer la gouvernance démocratique, lutter contre la corruption et favoriser l’inclusion sociale et économique.

Une urgence nationale

Il ne s’agit plus d’un simple problème administratif, mais d’une urgence nationale qui touche au cœur même de la citoyenneté. L’appel lancé par l’OCNH doit être entendu : réformer l’état civil, c’est restaurer la dignité des citoyens haïtiens et jeter les bases d’un État moderne, équitable et fonctionnel. Le temps des diagnostics est passé. L’heure est à l’action.

Brinia Elminis 

Le 10 juin 2025, des milliers de manifestants ont déferlé dans les rues de New York pour exprimer leur ras-le-bol face aux opérations de déportation menées par les autorités fédérales américaines. Dans une ville emblématique de la diversité, les pancartes ont parlé fort : « Stop la deportations now ! », « ICE out of NYC ». Une journée de mobilisation massive qui place la question migratoire au cœur du débat national.

Une mobilisation massive contre l’agence ICE

Devant le bâtiment imposant de la Cour fédérale des États-Unis, des voix venues de tous horizons ont scandé un même message : justice pour les immigrés. Des familles entières, des organisations de défense des droits humains, des travailleurs sans-papiers, mais aussi des citoyens américains solidaires ont uni leurs forces pour dénoncer les méthodes agressives de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE).

> « ICE ne protège pas, ICE détruit. Nous voulons vivre sans peur, sans menace, et avec dignité »,

a lancé Maria Lopez, une militante dominicaine de Brooklyn, sous les applaudissements de la foule.

Un contexte tendu : la peur comme quotidien

Depuis plusieurs mois, les descentes d’agents fédéraux dans les quartiers populaires de grandes villes américaines ont provoqué un climat d’insécurité grandissant. Des arrestations en pleine rue, à la sortie des écoles ou dans les transports en commun sont devenues fréquentes.

Des ONG dénoncent une véritable “traque aux sans-papiers” qui ne tient compte ni des parcours de vie ni des droits fondamentaux. Beaucoup vivent dans la peur constante d’être arrachés à leurs enfants ou de perdre tout ce qu’ils ont construit aux États-Unis.

Des revendications claires et urgentes

Les manifestants réclament :

• L’arrêt immédiat des opérations de déportation massives ;

• La démilitarisation de l’agence ICE et la fin de sa collaboration avec les autorités locales ;

• Une réforme humaniste du système migratoire américain, qui respecte les droits humains ;

• La régularisation de milliers de travailleurs sans statut, pourtant essentiels à l’économie.

Solidarité à l’échelle nationale

Le mouvement de protestation new-yorkais s’inscrit dans une vague plus large : des manifestations similaires ont eu lieu à Los Angeles, Chicago, Miami et Houston. Des leaders communautaires afro-américains, asiatiques, haïtiens, mexicains, portoricains, et même des élus locaux, se sont joints au mouvement.

> « Ce n’est pas seulement une lutte des immigrés, c’est une lutte pour la justice et pour les droits civiques », a déclaré James Walton, conseiller municipal de Harlem.

Le silence des autorités fédérales

Alors que la pression monte, la Maison Blanche reste pour l’instant silencieuse. Des représentants d’ICE ont défendu leurs actions, affirmant qu’ils n’interviennent que dans le cadre de la loi. Mais pour de nombreux Américains, ces lois doivent justement être repensées, car elles brisent des vies et divisent les communautés.

 L’espoir au cœur de la résistance

Le 10 juin 2025 pourrait entrer dans l’histoire comme un tournant dans la lutte pour les droits des immigrés aux États-Unis. En prenant d’assaut les rues de New York, ces milliers de voix ont envoyé un signal fort : l’injustice ne passera plus sous silence.

Ce n’était pas une simple manifestation. C’était un appel à l’humanité, à la solidarité, et à la refondation d’un pays qui, depuis ses origines, s’est construit grâce aux mains et aux rêves des migrants.

« Nous ne sommes pas illégaux. Nous sommes invisibilisés. Et aujourd’hui, nous reprenons notre place. »

Brinia Elminis 

Un accident domestique survenu ce week-end a conduit le ministre de l’Éducation nationale, Augustin Antoine, à une hospitalisation d’urgence. Une opération chirurgicale a été pratiquée dans un établissement privé de Delmas. L’absence de communication officielle alimente l’inquiétude dans les milieux éducatifs et politiques.

Un incident survenu à domicile dans des circonstances encore floues

Selon les premières informations recueillies auprès d’une source médicale crédible, le ministre aurait été victime d’un accident domestique survenu samedi matin. Il aurait chuté lourdement dans l’enceinte de sa résidence privée. Le choc aurait causé une lésion interne nécessitant une intervention chirurgicale immédiate.

Les circonstances exactes de l’accident n’ont pas été détaillées. Toutefois, une source proche de la famille évoque un glissement sur une surface humide alors qu’il se trouvait seul au moment de l’incident.

Une prise en charge rapide à Delmas

Après sa chute, Augustin Antoine a été transporté en toute urgence dans une clinique privée située à Delmas, où il a été pris en charge par une équipe chirurgicale. L’opération, qualifiée de délicate mais réussie, a duré plusieurs heures dans l’après-midi du samedi.

Le personnel médical reste prudent sur le pronostic, indiquant que le ministre devra rester hospitalisé plusieurs jours, sous observation stricte, pour éviter toute complication postopératoire.

Une absence remarquée, un silence officiel pesant

Depuis samedi, ni le Ministère de l’Éducation nationale, ni la Primature, ni la Présidence n’ont encore émis de communiqué officiel pour confirmer ou commenter l’état de santé du ministre. Ce manque de communication officielle suscite des interrogations dans les cercles politiques et pédagogiques.

Des syndicats enseignants et responsables de lycées, joints par nos soins, se disent “préoccupés” et appellent à la transparence sur la santé d’un acteur aussi central dans la gestion actuelle des réformes éducatives.

Un ministre au cœur d’une période charnière pour l’école haïtienne

Depuis sa nomination, Augustin Antoine s’est imposé comme un artisan actif de plusieurs réformes controversées dans le système éducatif, dont la digitalisation partielle des examens officiels et la réorganisation des curricula.

Son absence soudaine intervient à un moment stratégique, à quelques semaines des épreuves officielles de fin d’année scolaire, et alors que plusieurs chantiers pédagogiques sont en cours. Cela pourrait entraîner des retards dans la prise de décisions clés au sein du ministère.

Entre incertitudes et espoirs de rétablissement

L’hospitalisation du ministre Augustin Antoine est un rappel brutal de la vulnérabilité humaine, même au sommet de l’État. Alors que le pays s’apprête à franchir une étape importante dans l’agenda scolaire, son absence pourrait peser lourdement si elle devait se prolonger. En l’absence de communication officielle, l’appel au devoir de transparence se fait plus pressant. D’ici là, le plus urgent reste que le ministre retrouve la santé dans les meilleurs délais pour continuer à assumer ses lourdes responsabilités.

Brinia ELMINIS 

Une femme arrêtée 14 ans après son expulsion, Washington affiche sa fermeté face aux fraudes migratoires

Dans le cadre de sa politique migratoire renforcée, l’administration Trump a lancé une nouvelle offensive contre les mariages frauduleux, une pratique jugée comme une menace pour l’intégrité du système d’immigration américain. Le Service de l’immigration et des douanes des États-Unis (ICE) a annoncé ce vendredi 6 juin l’ouverture d’une enquête ciblée visant les migrants soupçonnés d’avoir contracté des mariages de complaisance.

Une arrestation symbolique en Floride

Selon un communiqué publié sur la page Facebook officielle de l’ICE, une femme précédemment expulsée il y a 14 ans pour fraude matrimoniale a été interpellée à Orlando par les agents de l’ICE, avec l’appui de la Florida Highway Patrol. Son retour illégal sur le sol américain, malgré une décision d’expulsion antérieure, constitue une infraction grave aux lois migratoires fédérales.

> « Sous le président Donald J. Trump et la secrétaire à la Sécurité intérieure Kristi Noem, nous renforçons l’application des lois : toute violation aura des conséquences », a précisé l’agence.

Les mariages frauduleux : un crime fédéral sévèrement puni

Les mariages simulés, organisés dans le but d’obtenir frauduleusement une carte verte ou un statut légal, sont considérés comme des crimes fédéraux. Les contrevenants s’exposent à des poursuites pénales, des amendes importantes, et à l’expulsion définitive du territoire. Les citoyens américains qui participent à ces manœuvres peuvent également être poursuivis pour complicité de fraude.

L’ICE rappelle que toute tentative de détourner les procédures migratoires est non seulement illégale, mais nuit aussi aux nombreux migrants qui cherchent à s’établir légalement aux États-Unis.

Une politique migratoire de plus en plus intransigeante

Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump a renforcé sa position sur l’immigration, s’engageant à éliminer toute faille dans le système. Cette opération s’inscrit dans une série d’actions ciblées visant à détecter, sanctionner et prévenir les fraudes.

Selon plusieurs sources internes, d’autres arrestations pourraient avoir lieu dans les semaines à venir, dans différents États, dans le cadre de cette même campagne.

un message clair et sans ambiguïté

Cette arrestation envoie un signal fort à ceux qui envisagent de contourner la loi : la fraude ne reste jamais impunie. Même après plus d’une décennie, les autorités américaines demeurent vigilantes et déterminées à appliquer les lois migratoires avec rigueur.

Alors que les tensions autour des politiques d’immigration ne cessent de croître, cette affaire rappelle que la voie légale reste la seule option durable pour ceux qui aspirent à vivre aux États-Unis.

Brinia ELMINIS 

Des combats sanglants ont éclaté le vendredi 6 juin 2025 dans la Plaine du Cul-de-sac, où des groupes armés affiliés à la coalition criminelle Viv Ansanm se disputent violemment le contrôle du territoire. Les gangs Taliban, 400 Mawozo et Chen Mechan se sont engagés dans une lutte ouverte pour s’emparer des zones stratégiques et des points de taxation illégaux.

Sous la direction de Jeff Canaan (Taliban) et Lanmò San Jou (400 Mawozo), ces groupes — bien que supposés coopérer au sein d’une même alliance — s’affrontent pour des intérêts territoriaux divergents. Des échanges de tirs nourris ont été signalés tout au long de l’après-midi, plongeant les quartiers de Lillavois, Santo, Bon Repos et Croix des Missions dans un climat de panique généralisée.

Un résident, contacté à distance, a témoigné : « Je suis en dehors de la zone mais ma famille vit dans la Plaine. Ils m’ont averti que les fusillades ont commencé en début d’après-midi et se poursuivent sans relâche jusqu’à présent. »

Les habitants, pris au piège par les violences, restent cloîtrés chez eux. Les réseaux sociaux regorgent de messages d’appel à l’aide et de récits bouleversants décrivant l’angoisse et la paralysie de ceux qui vivent au cœur des combats.

Aucun chiffre officiel n’a encore été publié concernant les victimes ou les destructions matérielles, mais la population appelle avec insistance les autorités à intervenir d’urgence pour rétablir un minimum de sécurité.

Jean Dalens SEVERE

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