Le rappeur haïtien Daniel Darinus, alias Fantom, a été interpellé le dimanche 7 décembre 2025 par la police de l’immigration dominicaine. Une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux montre l’artiste, également entrepreneur, escorté calmement par des agents, sans être menotté.
Cette arrestation inattendue soulève des interrogations et suscite de nombreuses réactions, tant en Haïti que dans la diaspora. Selon les premières informations, cette arrestation serait liée à des irrégularités constatées dans ses documents migratoires. Les autorités dominicaines n’ont toutefois pas encore communiqué de détails supplémentaires sur cette affaire.
Figure incontournable du rap kreyòl, Fantom est l’un des membres les plus emblématiques du groupe Barikad Crew, formation qui a marqué plusieurs générations de jeunes Haïtiens, depuis le début des années 2000. L’artiste, qui avait déjà été victime de deux fusillades en Haïti, vit depuis plusieurs années en République dominicaine, comme de nombreux compatriotes ayant quitté le pays face à la montée de l’insécurité et à la détérioration des conditions de vie.
Plusieurs jours après son arrestation par la police de l’immigration dominicaine, l’artiste haïtien Fantom reste en détention. Selon un communiqué publié par le Tapajè Team, l’arrestation est intervenue le 7 décembre 2025, et aucune libération n’a encore été obtenue malgré les démarches engagées. Dans sa déclaration, l’équipe de Fantom lance un appel pressant à l’Ambassade d’Haïti en République Dominicaine, lui demandant d’intervenir activement afin de soutenir les efforts légaux en cours pour obtenir la libération du rappeur.
Cependant, un élément étonne : le silence quasi total du secteur musical haïtien, souvent désigné sous le nom de HMI (Haitian Music Industry). Peu de voix se sont élevées publiquement pour défendre ou soutenir l’artiste, malgré sa notoriété et son influence dans le milieu. Ce mutisme soulève des questions sur la solidarité réelle entre les membres de l’industrie et la capacité du secteur à se positionner collectivement face à des situations sensibles.
Par ailleurs, le Tapajè Team invite les fans, les artistes et tous les acteurs du secteur culturel à se mobiliser en solidarité avec Fantom. L’objectif : maintenir la pression publique et médiatique pour que justice soit rendue, et que l’artiste retrouve rapidement sa liberté. Le dossier reste entouré de zones d’ombre, notamment sur les raisons exactes de cette arrestation et les conditions de détention de l’artiste.
En attendant des clarifications officielles des autorités dominicaines, l’arrestation de Fantom continue de susciter incompréhension et inquiétude. Entre silence institutionnel, mobilisation limitée du HMI et appels répétés à l’action diplomatique, l’affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontés les artistes haïtiens vivant à l’étranger. Reste à savoir si les pressions actuelles aboutiront à la libération rapide de l’artiste et à un éclaircissement des faits.
Samanta J. PAUL






























































































































































































































































































































