Manifestation à Delmas 60 : droits des personnes handicapées et perturbations de la circulation

Une manifestation organisée ce jeudi 18 décembre 2025 à Delmas 60, précisément à la rue Musseau, a entraîné des perturbations significatives de la circulation, impactant aussi bien les conducteurs que les passagers empruntant cet axe névralgique de la zone métropolitaine.
D’emblée, la présence de manifestants rassemblés en bordure de chaussée a engendré des arrêts successifs du trafic, rendant les déplacements particulièrement difficiles. De ce fait, plusieurs véhicules, notamment ceux assurant le transport collectif, ont dû ralentir ou emprunter des itinéraires alternatifs, occasionnant des retards perceptibles pour les usagers.
À la lumière des informations recueillies sur place, ces personnes seraient affiliées à la Solidarité pour la Défense des Droits des Personnes Handicapées (SDHP). Cela étant, aucune communication officielle n’ayant été rendue publique au moment des faits, les revendications formulées lors de cette mobilisation n’ont pas pu être clairement établies, ce qui impose une lecture prudente et équilibrée de l’événement.
Dans cette perspective, il convient de rappeler que la liberté de manifester constitue un droit fondamental, reconnu par les principes démocratiques, tandis que la libre circulation relève également d’un droit essentiel pour l’ensemble des citoyens. À cet égard, la situation observée à Delmas 60 met en relief la difficulté persistante de concilier l’expression des revendications sociales avec la préservation de l’intérêt général dans un espace urbain déjà sous pression.
Au-delà des perturbations routières, cette mobilisation remet en lumière les obstacles structurels auxquels font face les personnes en situation de handicap en Haïti, notamment l’accès limité aux services publics, le manque de politiques inclusives effectives et une reconnaissance institutionnelle encore insuffisante.
En définitive, la mobilisation observée à Delmas 60 ce jeudi 18 décembre 2025 met en évidence un dysfonctionnement persistant dans la prise en compte des droits des personnes handicapées. Si les perturbations causées à la circulation ont affecté de nombreux citoyens, elles ne sauraient occulter la responsabilité des autorités à répondre, par des mécanismes institutionnels clairs et durables, aux revendications légitimes d’une population trop souvent marginalisée. À défaut d’un dialogue structuré et effectif, de telles tensions sont appelées à se reproduire, au détriment de la cohésion sociale et du respect des droits fondamentaux.
Brinia ELMINIS





































































































































































































































































































































