Une comparution sous haute attention
Le PDG de la compagnie téléphonique Digicel, Jean Philippe Brun, a comparu ce vendredi à la Cour d’appel de Port-au-Prince. Il a été convoqué par le juge Massillon Pierre-Louis dans le cadre de l’enquête sur le dossier de trafic d’armes impliquant l’Église épiscopale d’Haïti.
Les réticences de la Digicel mises en cause
Selon des informations obtenues par notre rédaction, cette comparution fait suite aux réticences de la Digicel à transmettre certains relevés téléphoniques exigés par la justice. Ces documents concernent plusieurs individus indexés dans ce vaste dossier de contrebande qui alimente la crise sécuritaire actuelle du pays.
Un dossier sensible pour la justice haïtienne
L’affaire du trafic d’armes, où le nom de l’Église épiscopale d’Haïti a été cité, représente l’un des volets judiciaires les plus sensibles des dernières années. Les autorités cherchent à établir les responsabilités institutionnelles et individuelles, dans un contexte où les armes illégales alimentent directement les groupes armés qui sèment la terreur dans la capitale.
La position de la Digicel attendue
La présence de Jean Philippe Brun devant la justice marque une étape décisive : celle d’une coopération attendue entre les entreprises de télécommunication et le système judiciaire. L’enjeu dépasse la simple transmission de données : il s’agit d’un test de transparence et de crédibilité pour l’un des acteurs privés les plus puissants du pays.
La comparution du PDG de la Digicel devant la Cour d’appel illustre la détermination de la justice à aller au bout de ce dossier explosif. Si la compagnie accepte de collaborer pleinement, cela pourrait ouvrir la voie à un avancement crucial de l’enquête. Dans le cas contraire, le risque serait de fragiliser davantage la confiance du public dans les institutions et dans les acteurs économiques qui influencent la vie nationale.
Brinia ELMINIS
