Les frappes récentes d’Israël sur l’Iran, visant des installations nucléaires, gazières et pétrolières, ont causé une flambée des prix du baril. Le Brent a bondi de +10 à +13 %, atteignant autour de 75–78 $, soit une hausse de 12,8 % selon Auto‑Journal
Pourquoi cela impacte la France ?
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Prime de risque géopolitique
Les investisseurs anticipent des perturbations possibles (bombardements dans le golfe, blocage du détroit d’Ormuz), ce qui renchérit crudement le baril -
Risque sur le détroit d’Ormuz
Ce passage assure près de 20–30 % du trafic pétrolier mondial. Toute menace de fermeture ferait craindre un blocage total, pouvant porter le Brent à 100 $ voire 120 $ -
Impact différé à la pompe
La hausse du pétrole se répercute en France en 3 à 4 semaines : s’ajouteraient ≈ 9–10 c€/L selon Thierry Bros (Sciences Po).
Combien cela coûte-t-il ?
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Actuellement le litre de gazole est à ≈ 1,65 €, le SP98‑E10 à ≈ 1,76 €.
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Avec la hausse, on peut revoir ces prix entre 1,74 € et 1,86 €
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En scénario extrême (baril à 100 $), on évoque un prix à la pompe proche de 2 €/L
Scénarios à prévoir
1. Conflit de courte durée
L’effet est surtout spéculatif : hausse de 10 %, puis stabilisation si les hostilités durent peu.
2. Escalade avec impact sur les exportations
Des frappes sur des terminaux pétroliers ou la décision d’Iran de fermer le détroit d’Ormuz pourraient provoquer une montée brutale jusqu’à 80–90 $, voire 100–120 $
3. Compensation OPEP
Une réponse possible de l’OPEP (Arabie, Émirats…) pour compenser les pertes iraniennes pourrait limiter les dégâts
À surveiller
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Évolution du conflit : une extension dimensionnera l’impact.
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Fluctuation du cours du pétrole : déjà retombé autour de 74 $ après les premières secousses
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Réactions politiques et économiques : relance de la production OPEP, intervention diplomatique, possibles mesures fiscales.
Le conflit Israël‑Iran a déclenché une hausse remarquée du prix du pétrole (+10–13 %). Cette tension se ressentira bientôt à la pompe en France : +9–10 c€/L de carburant à moyen terme, potentiellement jusqu’à 2 €/L si le baril atteint 100 $ ou plus. Reste à savoir si le conflit se durcit ou si le marché se stabilise.
Jean Dalens SEVERE



