Affaire Milvic S.A. : Digicel décline toute responsabilité dans le dossier des assurés
L’entreprise téléphonique clarifie sa position
Lors d’une conférence de presse tenue le lundi 6 octobre à Delmas, Me Jonas Revange, avocat de Digicel Haïti, a affirmé que la compagnie n’a aucune responsabilité directe dans le litige opposant plusieurs assurés à la société Milvic S.A.
Selon lui, Digicel n’est pas liée contractuellement aux assurés. En effet, son seul contrat a été signé avec la plateforme Milvic afin de faciliter la collecte des cotisations mensuelles liées aux assurances vie et décès.
Un partenariat strictement technique
Me Revange a également précisé que le rôle de Digicel se limite à un appui logistique et technique. Autrement dit, l’entreprise permet à Milvic d’accéder à sa clientèle pour effectuer les paiements.
Digicel n’est pas une compagnie d’assurance. Elle ne gère ni ne garantit les contrats des assurés », a insisté l’avocat.
De plus, il a souligné que toutes les transactions sont réalisées conformément à l’accord signé entre les deux sociétés.
Les assurés exigent des explications à Milvic S.A.
Depuis plusieurs semaines, de nombreux assurés dénoncent des retards de paiement et des irrégularités dans la gestion de leurs contrats.
Par conséquent, certains affirment avoir cru que Digicel faisait partie du contrat d’assurance, en raison de son rôle d’intermédiaire dans la collecte.
Toutefois, la compagnie tente désormais de corriger cette confusion en communiquant publiquement sur sa véritable implication.
Une affaire révélatrice des limites de la régulation
Cette controverse met en lumière les zones grises de la régulation des services financiers numériques en Haïti.
En effet, les plateformes mobiles sont de plus en plus utilisées pour des produits comme l’assurance.
Ainsi, plusieurs experts appellent à un cadre juridique plus clair afin de protéger les consommateurs et d’éviter les malentendus contractuels.
Transparence et vigilance
En se dégageant de toute responsabilité directe, Digicel cherche à préserver sa crédibilité.
Cependant, cette affaire rappelle aussi la nécessité pour les entreprises numériques de communiquer avec transparence sur la nature de leurs partenariats.
Finalement, la confiance du public dans ces nouveaux services repose désormais sur trois éléments essentiels : la clarté, la régulation et la responsabilité partagée entre les acteurs impliqués.
le manque de régulation des services financiers numériques en HaïtiBrinia ELMINIS

















































































































































































































