Haïti sous les drones : la guerre contre les gangs tourne au drame humain
L’alerte des Nations Unies
Les Nations Unies tirent la sonnette d’alarme sur la manière dont le gouvernement haïtien mène sa lutte contre les gangs.
Selon plusieurs responsables onusiens, la police et l’armée utilisent désormais des drones armés pour cibler des membres présumés de gangs à Port-au-Prince.
Cependant, ces opérations, menées dans des zones densément peuplées, ont déjà fait des centaines de victimes civiles, dont au moins onze enfants.
Une stratégie sécuritaire controversée
Face à la montée des gangs, qui contrôlent une grande partie de la capitale, le gouvernement haïtien a choisi une stratégie radicale : utiliser des drones militaires.
Ces appareils frappent des positions supposées appartenir à des groupes armés dans des quartiers comme Cité Soleil, Martissant ou Bel-Air.
Mais le ciblage reste imprécis. Plusieurs civils sont touchés, parfois en pleine journée ou lors d’événements familiaux.
Un lourd bilan humain
Selon un rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, 559 personnes ont été tuées cette année, dont plusieurs enfants.
Des témoins racontent des scènes de terreur : frappes sur des habitations, des marchés et même des écoles.
Les familles survivantes vivent dans une peur constante.
L’ONU juge ces attaques probablement illégales, car elles ne distinguent pas clairement combattants et civils.
Entre sécurité et dérive
Les autorités haïtiennes défendent cette stratégie pour neutraliser les gangs lourdement armés.
Pourtant, des experts rappellent que la sécurité ne doit pas se faire au prix de vies innocentes.
Ces frappes risquent d’alimenter la colère populaire et d’accroître la méfiance envers l’État, renforçant paradoxalement le pouvoir des gangs.
Appel à responsabilité et transparence
L’ONU et des organisations de défense des droits humains demandent de suspendre l’usage des drones armés tant qu’un cadre légal et un mécanisme de contrôle ne sont pas en place.
Elles exhortent aussi la communauté internationale à aider la police haïtienne via la formation, le renseignement et l’aide humanitaire, plutôt que par des armes.
La lutte contre les gangs doit respecter la justice, les institutions solides et les droits fondamentaux.
Une guerre contre les Haïtiens ?
Chaque frappe qui tue un enfant n’est pas une victoire contre le crime.comment la PNH tente de combattre les gangs malgré des ressources limitées.
Elle représente une blessure supplémentaire infligée à une nation déjà meurtrie.
Pour restaurer l’ordre, le gouvernement doit agir avec légitimité, transparence et humanité.
Brinia ELMINIS
















































































































































































































