Découvrez l’impact des violences des gangs sur les communautés de l’Artibonite.Une plaie encore ouverte dans l’Artibonite
Le massacre du 3 octobre 2024
Le 3 octobre 2024 marque l’un des jours les plus sombres de l’histoire récente d’Haïti. Ce jour-là, un groupe armé a attaqué la section communale de Bocozelle, dans la commune de Saint-Marc, Bas-Artibonite.
Le bilan fut effroyable : plus de 115 morts, incluant des enfants et des personnes âgées, et des centaines de blessés. Au moins 6 000 habitants ont dû fuir. Heureusement, la plupart ont trouvé refuge dans les communes voisines comme La Chapelle, Montrouis, Petite Rivière et Saint-Marc.
Le poids de la douleur et la force de la mémoire
Un an plus tard, Pont-Sondé garde vivante sa mémoire. Familles endeuillées, survivants et habitants continuent de porter la douleur des vies brisées. Chaque nom et chaque visage perdu symbolisent une fracture profonde dans le tissu social.
Cependant, la solidarité des communautés se révèle remarquable. En effet, les habitants se sont soutenus mutuellement pour résister au traumatisme et préserver leur dignité.
Les victimes d’un système de violence
L’attaque, menée par le gang « Gran Grif » dirigé par Luckson Elan, montre la montée des groupes armés dans le pays. Elle révèle aussi l’incapacité des autorités à protéger les populations vulnérables.
Ce massacre, qui a touché bébés, femmes, hommes et personnes âgées, illustre tragiquement l’impunité qui gangrène la société haïtienne.
Une justice toujours en attente
Malgré l’ampleur du drame, les autorités n’ont pas encore répondu de manière significative. Les familles réclament vérité et justice, craignant que ce crime tombe dans l’oubli.
Elles exigent que chaque victime soit reconnue et que chaque responsabilité soit établie. De plus, elles souhaitent que de tels actes ne se répètent jamais.
Pour que le silence ne tue pas une seconde fois
Aujourd’hui, Pont-Sondé reste à la croisée des chemins : entre mémoire et oubli, entre douleur et résilience.
La communauté se bat pour maintenir vivante la mémoire des disparus. En même temps, elle rappelle à l’État et à la société haïtienne leur devoir de justice. Oublier serait une seconde mort pour les victimes, et laisser l’impunité triompher condamnerait l’avenir.
Brinia ELMINIS

















































































































































































































