Selon une enquête publiée par le Miami Herald à la fin du mois d’août, près des deux tiers des plus de 1 800 personnes détenues en juillet dernier l, dans le centre surnommé “Alligator Alcatraz” en Floride seraient introuvables dans les systèmes officiels de suivi.
Plus de 800 prisonniers hors des radars
Le journal révèle qu’environ 800 détenus n’apparaissent dans aucun enregistrement de la base de données en ligne de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement). De plus, plus de 450 autres prisonniers n’avaient aucune localisation précise, ce qui signifie qu’aucun détail officiel ne permettait de déterminer leur statut ou leur emplacement exact.
Cette opacité suscite de vives préoccupations, d’autant plus que certains des détenus concernés étaient supposés être en attente de déportation. Pourtant, les informations internes consultées par le Miami Herald montrent que la majorité n’avait pas encore reçu d’ordre définitif d’expulsion émis par un juge avant leur transfert à Alligator Alcatraz.
Une gestion controversée de la détention
Contrairement à la majorité des centres de détention gérés directement par les autorités fédérales, le centre Alligator Alcatraz est administré par l’État de Floride. Or, ni la Floride ni l’ICE ne disposent d’un système de recherche accessible au public permettant de retrouver ces détenus.
Ce manque de transparence alimente les critiques sur la gestion des dossiers de migrants et sur la responsabilité des autorités locales et fédérales face aux droits fondamentaux des personnes incarcérées.
Entre déportation et zones d’ombre
Le flou administratif laisse planer un doute sur le sort de centaines de détenus. Certains pourraient toujours se trouver dans le centre, non enregistrés dans les bases de données, tandis que d’autres auraient pu être transférés ou relâchés sans suivi clair. Cette situation pose un problème majeur de traçabilité et de respect des procédures judiciaires.
Le cas d’« Alligator Alcatraz » met en lumière les zones d’ombre de la politique migratoire en Floride, où des centaines de détenus échappent au suivi officiel. Si certains responsables évoquent un simple retard administratif, les faits pointés par le Miami Herald soulèvent des inquiétudes graves : comment garantir la justice et la transparence quand la disparition administrative de détenus devient une réalité ?
Brinia ELMINIS

























































































































