Haïti : Plus de 30 communes inondées après la 28ᵉ dépression tropicale
Port-au-Prince, 29 septembre 2025 – De fortes pluies diluviennes, provoquées par la 28ᵉ dépression tropicale de la saison, ont inondé plus de 30 communes en Haïti durant le week-end. La Direction générale de la Protection civile (DGPC) confirme que l’Artibonite, les Nippes, le Nord-Est, le Nord-Ouest, le Centre et le Sud figurent parmi les régions les plus touchées.
L’Artibonite sous l’eau
Les pluies ont submergé Gonaïves, Anse Rouge, Desdunes, Grande Saline et La Chapelle. De vastes surfaces agricoles sont détruites, ce qui menace directement les prochaines récoltes.
En conséquence, des centaines de familles rurales risquent de perdre leurs moyens de subsistance.
Inondations dans l’ArtiboniteLe Nord-Ouest et le Centre
Au Môle-Saint-Nicolas, les autorités signalent des pertes considérables dans l’agriculture et l’élevage.
À Hinche, plusieurs quartiers comme Samana ont été envahis par les eaux après le débordement de la rivière.
Ainsi, de nombreuses familles ont dû abandonner leurs maisons et chercher refuge dans des abris temporaires.
Le Sud fortement frappé
Les Cayes, Chantal, Torbeck, Port-Salut, Arniquet et Roche-à-Bateau sont parmi les zones les plus sinistrées.
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Les pluies ont détruit des plantations entières.
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Des troupeaux de bétail ont été emportés.
Le maire de Roche-à-Bateau accuse le gouvernement d’inaction et demande une aide immédiate.
Cependant, les secours tardent à arriver.
Appels à l’aide et tensions locales
À Baie-de-Henne, le centre-ville et le centre de santé sont sous l’eau. Plusieurs familles se réfugient dans l’école nationale transformée en abri provisoire.
Par ailleurs, le maire intérimaire de Bassin-Bleu, Dodo Fatilien, appelle à une intervention rapide du pouvoir central.
Dans le Nord-Ouest, les tensions s’accentuent. À Saint-Louis-du-Nord, des pêcheurs affirment que des individus armés ont pillé leurs réserves d’anguilles.
Ce climat d’insécurité complique encore plus la situation des sinistrés.
Risques futurs et nécessité d’un plan
La DGPC prévient qu’une nouvelle vague de pluies pourrait aggraver les dégâts.
En effet, les sols sont déjà saturés et les infrastructures fragiles.
Ainsi, sans mesures rapides de secours et de prévention, la catastrophe humanitaire risque de s’étendre.
Les autorités locales exigent un plan national de gestion des risques climatiques. Plusieurs organisations de la société civile insistent également sur la mise en place de travaux de drainage et de canaux d’évacuation.
Enfin, ces inondations rappellent encore une fois la vulnérabilité structurelle d’Haïti face aux phénomènes climatiques. Sans stratégie durable, les catastrophes naturelles continueront d’aggraver la crise socio-économique du pays.
Carina Petit-homme

















































































































































































































