La paroisse Saint-Pierre de Pétion-Ville a réuni, ce mercredi 27 août 2025, parents, amis, camarades de classe et fidèles catholiques venus rendre un dernier hommage à Wanderson Zamy, élève de la 56ᵉ promotion du Collège Canado-Haïtien, basketteur et TikTokeur prometteur, tué d’une balle perdue le 18 août. Âgé de seulement 19 ans, il s’apprêtait à franchir une étape décisive de sa vie en attendant les résultats de son baccalauréat.
Une cérémonie marquée par la douleur et la ferveur
Dès les premières heures, le corps du défunt a été exposé au complexe D’Auphruches avant d’être conduit à l’église Saint-Pierre. La messe de funérailles, célébrée par le Révérend Père Arsène Jasmin, a réuni une foule nombreuse. Les chants liturgiques et les larmes des proches accompagnaient l’entrée du cercueil, porté par ses camarades de classe et des membres de sa communauté.
Dans son homélie, le père Jasmin a exhorté l’assemblée à garder l’espérance en Christ : « Là où nous voyons une fin, Dieu voit une porte ouverte vers la vie éternelle », a-t-il affirmé. Mais au-delà du message spirituel, le religieux a dénoncé avec vigueur l’insécurité qui continue de décimer la jeunesse haïtienne.
Un symbole d’une génération sacrifiée
Élève brillant, camarade respecté et servant de messe dévoué, Wanderson Zamy laisse l’image d’un jeune homme généreux et intègre. « Il n’était pas un simple chiffre dans la longue liste des jeunes assassinés », a insisté le père Jasmin. Ses camarades de promotion, profondément marqués, ont lu une lettre d’adieu émouvante : « Aujourd’hui, nous ne perdons pas seulement un camarade, mais un frère. »
Pour beaucoup, la mort brutale de Wanderson illustre la vulnérabilité d’une jeunesse talentueuse, privée de futur par un climat de violence et d’impunité. Son décès, survenu lors d’une manifestation de professeurs où un agent de sécurité du ministère de l’Éducation nationale a ouvert le feu, choque et indigne.
Un appel à transformer la douleur en espoir
Dans une atmosphère de recueillement, plusieurs voix se sont élevées pour transformer ce drame en catalyseur de changement. « Ne restons pas les bras croisés », a exhorté un ancien curé, appelant les jeunes à s’unir pour bâtir un pays différent.
La cérémonie s’est conclue par l’inhumation de Wanderson Zamy, sous les pleurs, et les chants . Son souvenir restera vivant dans la mémoire de ceux qui l’ont aimé, comme un symbole d’espérance brisée mais aussi comme un appel à la responsabilité collective
Bwat Nouvèl

















































































































































































































