Une découverte alarmante
Contrairement aux premières affirmations, l’arme retrouvée n’est pas une roquette mais bien un projectile de mortier. Cette précision est lourde de sens : un mortier, utilisé comme pièce d’artillerie, peut provoquer des destructions massives et représenter un danger considérable pour les forces de l’ordre comme pour les civils.
Deux scénarios inquiétants
Scénario A : Les gangs ou groupes armés auraient réussi à se procurer un véritable mortier, un équipement que les Forces armées d’Haïti (FAd’H) ne possèdent pas. Cela confirmerait l’existence de filières clandestines d’approvisionnement en armement lourd.
Scénario B (le plus plausible) : Ces groupes auraient acquis les moyens de fabriquer des engins explosifs improvisés (IED), similaires à ceux utilisés dans les zones de guerre comme l’Irak ou l’Afghanistan. Ces dispositifs artisanaux pourraient être posés sur les routes afin de bloquer la circulation, cibler des convois blindés ou infliger de lourdes pertes aux soldats et policiers.
Une menace directe pour la sécurité nationale
L’émergence possible d ’IED sur le territoire haïtien représente une escalade sans précédent dans les tactiques des gangs. Ces engins explosifs :
- rendent les déplacements des forces de sécurité plus vulnérables,
- perturbent les opérations militaires et policières.
- accentuent le danger pour les civils déjà pris en étau dans la crise sécuritaire.
Si rien n’est fait, la situation pourrait rapidement basculer vers un conflit asymétrique où l’État serait durablement affaibli face à des groupes lourdement armés.
Un appel urgent à l’action
L’Exécutif, le ministère de la Défense, les Forces armées d’Haïti et la Police nationale doivent réagir sans délai. Les mesures prioritaires incluent :
- le démantèlement des réseaux d’approvisionnement en armes,
- le renforcement des capacités de détection et de neutralisation d’IED,
- une coopération accrue avec les partenaires internationaux en matière de renseignement et de sécurité,
- la protection renforcée des convois militaires et policiers.
Une crise à contenir avant l’irréparable
La découverte de ce projectile et l’éventuelle présence d’IED en Haïti marquent un tournant critique dans la lutte contre les gangs. L’État doit agir avec fermeté et rapidité, car l’enjeu dépasse désormais la simple criminalité : il s’agit d’une véritable menace militaire interne. Faute de mesures fortes, la crise sécuritaire risque de s’aggraver au point d’échapper à tout contrôle.
Brinia ELMINIS

















































































































































































































