Gaza, 25 août 2025 — Cinq journalistes ont trouvé la mort ce lundi lors de frappes israéliennes qui ont visé le complexe médical Nasser, l’un des plus grands hôpitaux du sud de la bande de Gaza, selon des sources médicales locales et le syndicat des journalistes palestiniens.

Les victimes, dont les noms n’ont pas encore été officiellement publiés, couvraient l’évacuation des blessés au moment de l’attaque. Des témoins sur place rapportent que plusieurs explosions ont touché directement les abords de l’hôpital, provoquant un chaos immédiat parmi les civils réfugiés dans l’établissement.

« C’est un crime contre la presse et contre les civils qui cherchent refuge », a dénoncé le syndicat des journalistes dans un communiqué, appelant à une enquête internationale indépendante.

L’armée israélienne a déclaré avoir ciblé des « infrastructures terroristes » dans le secteur de Khan Younès, sans confirmer ni démentir la frappe sur le complexe hospitalier.

Un bilan de plus en plus lourd pour la presse

Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du 7 octobre 2023, plus de 150 journalistes auraient été tués, selon Reporters sans frontières. L’ONG dénonce une « stratégie délibérée de faire taire les voix indépendantes dans l’enclave ».

Les organisations internationales, dont les Nations unies, rappellent que les hôpitaux et les journalistes bénéficient d’une protection particulière en vertu du droit humanitaire international.

Réactions internationales

La Fédération internationale des journalistes a qualifié ces frappes de « nouveau massacre » et exigé que la Cour pénale internationale se saisisse du dossier. Du côté européen, plusieurs chancelleries ont exprimé leur « consternation » et appelé Israël à « respecter les règles de la guerre ».

Pendant ce temps, des milliers de personnes continuent de chercher refuge dans les rares infrastructures médicales encore partiellement fonctionnelles dans la bande de Gaza, où le système de santé est au bord de l’effondrement.

Jean Dalens SEVERE