Quand l’Amérique cache le trajet de ses déportations
Une enquête exclusive de CNN, publiée le jeudi 14 août 2025, révèle des pratiques préoccupantes dans la gestion des migrants détenus par l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) aux États-Unis. Selon le rapport, le gouvernement américain a recours à des compagnies aériennes privées pour transférer des détenus d’un centre de rétention à un autre, tout en brouillant les pistes afin que les trajets aériens ne puissent pas être retrouvés.
Des familles laissées sans nouvelles
Dès qu’un migrant est placé en détention, sa famille et les organisations de défense des droits humains perdent presque tout contact avec lui. Pendant des mois, rapporte CNN, des avions affrétés par l’ICE transportent des prisonniers d’un État à un autre, sans que ces derniers ni leurs proches sachent où ils se trouvent ni quelle sera leur destination finale. Cette opacité rend le suivi juridique et humain extrêmement difficile.
Un réseau de plus de 70 aéroport
L’enquête souligne que l’administration Trump avait mis en place un vaste dispositif utilisant plus de 70 aéroports à travers le pays. Ces transferts permettent de déplacer les migrants loin de leur famille, avant leur expulsion définitive. CNN révèle que la Louisiane est aujourd’hui l’un des principaux points de regroupement des détenus avant leur déportation vers leur pays d’origine.
Une stratégie délibérée d’opacité
Ce système, à la fois logistique et secret, inquiète les défenseurs des droits humains. Ils dénoncent une méthode qui déshumanise les migrants, en les transformant en passagers invisibles, déplacés loin des regards, privés de repères et de droits fondamentaux.
L’enquête de CNN met en lumière une réalité troublante : derrière l’appareil officiel de la politique migratoire américaine se cache un réseau parallèle de transferts aériens secrets. Plus qu’un simple outil de déportation, il s’agit d’une véritable politique d’opacité et de dissimulation. Tant que ces pratiques continuent dans l’ombre, ni la transparence ni le respect des droits humains ne pourront trouver leur place dans la gestion de l’immigration américaine.
Brinia ELMINIS

























































































































