Port-au-Prince, Haïti — Depuis plus de trois semaines, la capitale haïtienne est plongée dans une crise énergétique majeure provoquée par l’endommagement de la centrale électrique de la zone de Péligre, située dans la région de Mirebalais. Cette situation a entraîné une paralysie progressive de plusieurs activités économiques vitales du pays, notamment au sein du Parc Industriel SONAPI.
Plusieurs sections de ce centre industriel clé pour l’économie nationale sont actuellement à l’arrêt. L’absence d’électricité empêche l’alimentation des machines, ce qui paralyse la production et compromet des centaines d’emplois. Selon les responsables du parc, certaines entreprises ont dû fermer temporairement leurs portes, faute de pouvoir fonctionner dans des conditions minimales.
Parallèlement à la crise énergétique, un blocage de la route menant à Mirebalais complique davantage la situation. Ce couloir logistique essentiel permet habituellement la circulation des marchandises entre Haïti et la République Dominicaine. Son obstruction entraîne des retards majeurs dans l’approvisionnement et la distribution, et freine les échanges commerciaux cruciaux pour les deux pays.
En résultat, des centaines de travailleurs se retrouvent au chômage technique, aggravant une situation sociale déjà précaire. Plusieurs voix s’élèvent pour appeler les autorités à prendre leurs responsabilités. Des responsables syndicaux, des chefs d’entreprise et des acteurs de la société civile exigent la réhabilitation urgente de la centrale de Péligre, la réouverture de la route de Mirebalais, et la mise en place d’un plan d’urgence pour éviter l’effondrement complet de l’activité industrielle dans le pays.
Alors que les pannes d’électricité deviennent récurrentes et que les infrastructures logistiques se dégradent, l’économie haïtienne reste prise en étau. Le redémarrage du Parc Industriel SONAPI et la stabilisation du réseau électrique apparaissent comme des priorités absolues pour éviter une dérive encore plus grave.
Jean Dalens SEVERE
