JÉRUSALEM – Alors que les tensions avec l’Iran franchissent un nouveau seuil, Israël se prépare à des frappes d’un autre calibre. Selon des sources militaires et diplomatiques concordantes, l’État hébreu envisage le recours à la bombe américaine GBU-57 — une munition de 14 tonnes capable de pénétrer les installations nucléaires les plus profondément enfouies.
Cette bombe, surnommée Massive Ordnance Penetrator (MOP), est conçue pour détruire des cibles à grande profondeur, telles que les installations nucléaires iraniennes fortifiées à Natanz ou Fordow. Mais pour l’utiliser, Israël doit franchir une double barrière : technique et diplomatique.
Une bombe XXL pour une menace XXL
La GBU-57 est une arme rare et redoutée. Pesant plus de 14 000 kg, elle peut percer jusqu’à 60 mètres de béton renforcé ou 8 mètres de roche. Seul hic : elle ne peut être larguée que par des bombardiers stratégiques B-2 Spirit, appareils que seuls les États-Unis possèdent.
Israël, qui dispose de F-15 et de F-35 avancés, ne peut donc pas utiliser cette arme sans une coordination étroite — voire une délégation de frappe — avec les forces américaines.
Vers un feu vert américain ?
Selon des sources proches du Pentagone, Washington n’exclut pas de fournir cette capacité à son allié israélien si les négociations sur le nucléaire iranien échouent définitivement. Un tel feu vert serait un signal explicite : l’option militaire est de retour sur la table.
Mais l’administration Biden marche sur une ligne de crête. Fournir la GBU-57 ou son vecteur stratégique à Israël impliquerait une escalade directe avec l’Iran et pourrait fragiliser les alliances régionales en cours de consolidation, notamment avec l’Arabie Saoudite.
Ce que cela signifie pour la région
Le simple fait qu’Israël envisage la GBU-57 confirme que Tel-Aviv ne croit plus à l’efficacité des frappes classiques pour désorganiser le programme nucléaire iranien. C’est un changement de doctrine.
ACTION MILITAIRE : L’acquisition ou l’accès à la GBU-57 signifierait qu’Israël se prépare à frapper non pas symboliquement, mais de manière décisive, en ciblant les installations souterraines que l’Iran pensait invulnérables.
ESCALADE GÉOSTRATÉGIQUE : Si les États-Unis fournissent l’arme ou son vecteur, cela pourrait pousser l’Iran à accélérer son programme nucléaire ou à lancer des représailles contre des intérêts américains dans la région.
RÉACTION INTERNATIONALE : L’Union européenne, la Chine et la Russie surveillent de près. Une frappe israélienne appuyée par les États-Unis pourrait torpiller toute reprise diplomatique.
L’intérêt israélien pour la GBU-57 n’est pas qu’une rumeur technique : c’est un avertissement stratégique. Si la diplomatie échoue, la guerre souterraine pourrait devenir la prochaine phase du bras de fer israélo-iranien. Et elle pourrait commencer… à 60 mètres sous terre.
Jean Dalens SEVERE

























































































































