Assassinat du Dr Junior ChérélusLa tension reste vive à Hinche, après l’assassinat du Dr Junior Chérélus, un médecin très connu et respecté dans la région. Depuis ce crime survenu en début de semaine, la ville est complètement paralysée : écoles, marchés, institutions publiques et privées ont suspendu leurs activités.
Le Dr Junior Chérélus, employé de la vice-délégation de Hinche et médecin reconnu pour son engagement social, a été tué par balles dans des circonstances encore floues. La victime, selon des proches, était très impliquée dans la vie communautaire et offrait souvent des soins gratuits aux habitants les plus démunis.
L’assassinat du médecin a provoqué une vague d’indignation dans toute la ville. Les habitants dénoncent l’insécurité croissante et réclament justice. En réaction, la cheffe du parquet, Me Marlène Abraham, a annoncé avoir émis un mandat d’amener contre Me Frédérique Occéan, représentant de l’exécutif dans la région, soupçonné d’implication dans le climat de violence et d’abus d’autorité.
Les faits se déroulent dans la ville de Hinche, au centre du pays. Ce mardi, la cité présente le visage d’une ville à l’arrêt : les écoles ont gardé leurs portes fermées, le transport en commun fonctionne au ralenti, le marché communal est déserté par les marchands, plusieurs bureaux publics et entreprises privées ont suspendu leurs activités.
Les tensions ont éclaté depuis lundi soir, peu après l’annonce de la mort du Dr Chérélus. A ce jour, la situation demeure extrêmement tendue, avec des hommes armés (bakòp feray) signalés dans plusieurs quartiers.
Selon plusieurs témoins, ces individus armés venus du Bas Plateau central continuent de circuler en toute impunité, semant la panique. La population accuse certains représentants de l’État de complicité passive avec ces groupes armés.
Les autorités judiciaires affirment poursuivre activement l’enquête, tandis que la population attend des actions concrètes. À Hinche, la peur reste palpable et la tension ne montre aucun signe d’apaisement.
Carina Petit-Homme
