
Nesmy Manigat : l’éducation, clé du redressement économique et de la paix en Haïti
Lors du Sommet pour le développement social tenu à Doha, l’envoyé de haut niveau du Partenariat mondial pour l’éducation (GPE), Nesmy Manigat, a rappelé avec force que « l’éducation demeure la clé pour reconstruire les économies fragilisées et bâtir la paix ». Un message porteur d’espoir, adressé notamment aux pays comme Haïti, le Soudan et l’Ukraine, frappés de plein fouet par la violence et l’instabilité.
Dans une déclaration à la chaîne Al Jazeera, Nesmy Manigat a insisté sur le rôle stratégique de l’éducation dans les sociétés fragilisées. Selon lui, l’éducation ne doit pas être perçue comme une dépense secondaire, mais comme un investissement essentiel pour la reconstruction économique et la cohésion sociale.
L’éducation demeure la clé pour reconstruire des économies fragilisées et bâtir la paix dans les pays affectés par la violence ,
a-t-il affirmé, citant Haïti parmi les nations où le GPE agit activement pour renforcer les systèmes éducatifs.
La Déclaration politique de Doha, signée par plus de quarante chefs d’État et de gouvernement, réaffirme l’urgence de replacer l’éducation, la justice sociale et l’emploi décent au cœur des politiques publiques. Les dirigeants réunis ont souligné que sans un investissement massif dans l’éducation, ni la paix durable ni le développement soutenable ne peuvent être atteints.
Haïti illustre tragiquement les propos de Manigat. Entre crises politiques, instabilité sécuritaire et fragilité institutionnelle, le pays voit son système éducatif se déliter. Selon les dernières données du GPE, une part importante des ressources publiques demeure absorbée par le service de la dette, au détriment de l’éducation.
Dans les 96 pays partenaires du GPE, un tiers investit davantage dans le paiement de la dette que dans l’éducation ,
a alerté Manigat, appelant à des actions concrètes et audacieuses, plutôt qu’à de simples engagements symboliques.
L’éducation ne peut plus être reléguée au second plan. Pour des pays comme Haïti, elle représente le socle du redressement économique et de la paix sociale. Le message de Doha 2025 est limpide :
Sans éducation, aucune nation ne peut espérer se relever durablement.
L’appel de Nesmy Manigat résonne comme un avertissement lucide mais aussi comme un espoir universel : celui d’un monde où l’investissement dans l’éducation devient enfin une priorité partagée pour bâtir la paix et garantir l’avenir des générations à venir.
Brinia ELMINIS






































