Washington durcit le ton face à Caracas, tout en privilégiant la pression diplomatique et économique pour provoquer une transition sans recours aux armes.
Le président américain Donald Trump a affirmé que le dirigeant vénézuélien Nicolás Maduro vivait ses derniers jours au pouvoir, tout en excluant, pour le moment, toute action militaire directe contre le Venezuela. Interrogé par la chaîne CBS, il a déclaré que « les jours de Maduro sont comptés », estimant qu’une issue politique au régime vénézuélien est désormais proche.
« Je ne crois pas qu’une opération armée soit nécessaire », a précisé Donald Trump, rejetant l’idée d’un affrontement militaire entre Washington et Caracas.
Un climat diplomatique de plus en plus tendu
Ces propos interviennent alors que les relations entre les États-Unis et le Venezuela traversent l’une de leurs périodes les plus tendues.
Depuis septembre, Washington a renforcé sa présence militaire dans les Caraïbes, menant plusieurs opérations aériennes et maritimes ciblant des embarcations suspectées de trafic de drogue. Selon des sources officielles, seize frappes ont été recensées, faisant au moins 65 morts et ravivant les craintes d’une escalade régionale.
Le gouvernement vénézuélien a fermement dénoncé ces actions, les qualifiant de provocations et d’atteintes à la souveraineté nationale. De leur côté, les États-Unis maintiennent que ces opérations visent à endiguer le narcotrafic et à limiter les flux financiers alimentant, selon eux, le régime de Maduro.
Une stratégie américaine fondée sur la pression et l’isolement
Malgré la fermeté de son discours, Donald Trump mise sur une stratégie de pression non militaire :
- Sanctions économiques renforcées,
- Isolement diplomatique de Caracas,
- Soutien accru à l’opposition vénézuélienne.
Cette approche, déjà amorcée lors de son précédent mandat, vise à affaiblir progressivement le pouvoir de Maduro sans provoquer de conflit armé. Selon plusieurs observateurs, Trump cherche à concilier fermeté et prudence, évitant un affrontement direct tout en maintenant une pression maximale sur le régime vénézuélien.
Un bras de fer politique sans guerre ouverte
Les déclarations de Donald Trump confirment la volonté de Washington de faire plier Nicolás Maduro sans recours aux armes. Cependant, la multiplication des frappes américaines et la montée des tensions diplomatiques laissent entrevoir un risque de confrontation indirecte.
Dans une région déjà fragilisée, ce bras de fer politique pourrait avoir des répercussions profondes sur la stabilité des Caraïbes et de l’Amérique du Sud. Pour l’heure, l’avenir du Venezuela dépendra de la capacité des acteurs internationaux à favoriser une transition pacifique, légitime et durable.
Brinia ELMINIS






























































































































