Un vol millimétré au cœur du Louvre
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Retrouver ces joyaux, c’est préserver la mémoire collective.Dimanche 19 octobre, à 9 h 30, seulement trente minutes après l’ouverture, quatre individus ont exécuté un cambriolage audacieux. D’abord, deux hommes vêtus de gilets de chantier ont fracturé une fenêtre du premier étage à l’aide d’un monte-charge. Ensuite, ils se sont introduits dans la galerie d’Apollon, où se trouvent les diamants de la Couronne et les joyaux royaux.
En huit minutes seulement, ils ont brisé deux vitrines, menacé les gardiens et emporté huit bijoux historiques. Puis, ils ont pris la fuite sur deux scooters, rejoints par deux complices.
Un butin historique
Les malfaiteurs ont volé des diadèmes, colliers et boucles d’oreilles ayant appartenu à Marie-Amélie, Hortense et Eugénie. Parmi les pièces majeures :
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Le diadème de l’impératrice Eugénie, orné de 2 000 diamants ;
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Le collier de saphirs de la reine Marie-Amélie ;
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Une parure d’émeraudes de l’impératrice Marie-Louise.
Au total, le butin comprend 8 708 diamants, 34 saphirs, 38 émeraudes et 212 perles. Par ailleurs, la couronne d’Eugénie, endommagée, a été retrouvée près du musée.
Des bijoux impossibles à revendre ces trésors sont parfaitement identifiés et invendables en l’état. Les experts craignent que les voleurs ne démontent les pierres pour les remonter sur d’autres créations, effaçant ainsi leur origine.
Vincent Meylan, historien, prévient : “Si on ne retrouve pas ces pièces très vite, elles vont disparaître.” Pierre Branda, de la Fondation Napoléon, ajoute que ce vol menace entiers fragments de l’histoire de France.
Une enquête d’envergure la BRB et l’OCBC ont mobilisé soixante enquêteurs. Sur place, la police a trouvé disqueuses, chalumeau, gants et talkie-walkie. De plus, un gilet jaune abandonné à trois kilomètres pourrait fournir des indices. Parallèlement, une enquête administrative vérifie les dispositifs de sécurité du Louvre.
Une faille inquiétante longtemps considéré comme inviolable, le Louvre voit aujourd’hui sa sécurité remise en question. Emmanuel Macron dénonce une “atteinte à notre histoire commune” et promet que les œuvres seront retrouvées et les auteurs traduits en justice.
Ce cambriolage rappelle la vulnérabilité de l’héritage culturel français. Retrouver ces joyaux, c’est préserver la mémoire collective.
Brinia ELMINIS

























































































































