Depuis plusieurs jours, les habitants du Bas-Artibonite vivent un véritable cauchemar. Des groupes armés, notamment le redouté « Baz Gran Grif », multiplient les assauts dans plusieurs communes, dont Liancourt. Vols, pillages, incendies de maisons et destructions de plantations sont devenus le quotidien de nombreux paysans, contraints de fuir leurs localités pour échapper à la violence.
Une population livrée à elle-même

Selon les informations rapportées par Radio Télé Métronome, les bandits agissent presque en toute impunité, sous le regard jugé « apparemment complice » de certaines unités de la Police nationale d’Haïti (PNH). Une accusation grave qui renforce le sentiment d’abandon parmi la population locale. Pris de panique, des dizaines de familles ont quitté leurs foyers, cherchant refuge dans des zones plus sûres, tandis que les gangs imposent désormais leur propre loi sans rencontrer de résistance.
Une absence d’action qui interroge depuis la nomination de Vladimir Paraison à la tête de la PNH, aucune opération d’envergure n’aurait été menée dans le département de l’Artibonite, selon plusieurs sources locales. Cette inaction apparente soulève de nombreuses questions sur la stratégie sécuritaire nationale et sur la capacité réelle de la police à protéger les citoyens dans les zones rurales.
Un département stratégique paralysé l’Artibonite, véritable grenier agricole du pays, subit aujourd’hui de lourdes pertes économiques. Les plantations incendiées et les paysans en fuite compromettent non seulement la sécurité alimentaire locale, mais aussi la stabilité économique d’une région clé pour l’approvisionnement national.
L’urgence d’une réponse nationale Le Bas-Artibonite plongé dans la terreur après les attaques du gang « Baz Gran Grif »
Face à cette montée alarmante de l’insécurité, l’État haïtien ne peut plus se contenter du silence. Les habitants de l’Artibonite méritent protection et justice. Sans une réaction rapide et coordonnée, le pays risque de voir s’effondrer l’un de ses piliers économiques et sociaux. La sécurité des citoyens ne doit pas être une option, elle est une obligation.
Brinia ELMINIS

















































































































































































































