Me Lacks-Guvens Cadette alerte sur les dérives à la DCPJ
L’avocat Me Lacks-Guvens Cadette, du Barreau de Port-au-Prince, tire la sonnette d’alarme. Il dénonce des pratiques contraires aux droits fondamentaux à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ).
Dans une correspondance adressée à l’Inspecteur général Marc Justin, il réclame des mesures urgentes pour mettre fin à ce qu’il qualifie de violations systématiques des droits humains.
Des pratiques jugées illégales
Violations des droits humains à la DCPJSelon Me Cadette, plusieurs cas récents révèlent un dysfonctionnement grave dans le traitement des personnes interpellées :
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Tout d’abord, certaines arrestations sont effectuées sans mandat judiciaire.
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De plus, des détentions prolongées surviennent sans décision de justice.
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Enfin, des gardés à vue subissent des mauvais traitements.
En outre, il dénonce le non-respect des ordonnances d’habeas corpus, pourtant juridiquement contraignantes. Certaines sont ignorées par les responsables de la DCPJ.
Appel à la responsabilité institutionnelle
Me Lacks-Guvens Cadette demande à l’Inspecteur général Marc Justin de prendre des mesures immédiates. Cela garantirait le respect des normes constitutionnelles et internationales relatives aux droits humains.
Ces pratiques nuisent à la crédibilité de la justice haïtienne et à la confiance des citoyens envers les institutions chargées de protéger leurs droits.
Un signal fort dans un contexte sécuritaire délicat
Cette prise de position intervient dans un climat national marqué par des dérives répétées au sein des institutions de sécurité.
Par ailleurs, des organisations de défense des droits humains avaient déjà alerté sur la montée des abus policiers et sur la faiblesse des mécanismes de contrôle internes.
Ainsi, Me Cadette rappelle qu’aucune institution, même sécuritaire, n’est au-dessus de la loi. Le respect des droits humains reste le socle de toute réforme durable et de l’État de droit.
Brinia ELMINIS
