salaires exorbitants des membres du CPT en HaïtiPendant que le pays s’effondre, le CPT gagne plus que le président des États-Unis
Port-au-Prince, Haïti — La nouvelle choque et indigne. Selon un rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), chaque membre du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) reçoit près de 10 millions de gourdes par mois, soit environ 75 000 dollars américains. Ce montant paraît extravagant dans un pays où plus de 60 % de la population vit sous le seuil de pauvreté.
Des salaires qui dépassent ceux du président américain
À titre de comparaison, Donald Trump, lorsqu’il dirigeait les États-Unis, gagnait 400 000 dollars par an, soit environ 33 000 dollars par mois. Autrement dit, un conseiller du CPT gagne plus du double du président de la première puissance mondiale. Cette différence soulève de sérieuses questions sur la moralité et la transparence de la gouvernance transitoire haïtienne.
Des avantages excessifs et injustifiés
Le rapport du RNDDH énumère plusieurs privilèges : primes, cartes de carburant, allocations familiales, cartes de débit, budgets pour logement et alimentation. En additionnant ces avantages, la rémunération d’un seul conseiller équivaut au budget annuel de certaines institutions publiques.
Un contraste insoutenable avec la misère du pays
Dans un contexte de crise économique et humanitaire profonde, ces chiffres ont provoqué la colère générale. De nombreux citoyens accusent le CPT de transformer la transition en machine à privilèges, déconnectée de la réalité nationale.
Aucune transparence sur les montants
Aux États-Unis, la loi fixe le salaire présidentiel et garantit la transparence budgétaire. En Haïti, aucun texte n’encadre clairement la rémunération des membres du CPT. Le gouvernement n’a fourni aucune explication officielle sur ces montants ni sur leur poids dans le budget national.
Cette opacité renforce les soupçons de mauvaise gestion, surtout dans un pays où les hôpitaux manquent de matériel, les enseignants attendent leur salaire et les quartiers populaires vivent sous la menace des gangs.
Une mission qui dévie de son objectif
La mission du CPT devait rétablir la stabilité et préparer des élections crédibles. Pourtant, chaque nouvelle révélation fait chuter la confiance de la population. Beaucoup accusent le pouvoir transitoire de confondre mission publique et enrichissement personnel.
Le symbole d’un pouvoir déconnecté
Cette comparaison entre Haïti et les États-Unis montre une inversion des valeurs dans la gouvernance haïtienne. Là où d’autres pays valorisent le service public et la reddition de comptes, les dirigeants haïtiens maintiennent un système d’impunité et de privilèges.
Un scandale de plus qui ternit l’image d’un pays épuisé par des décennies de crise politique et sociale.
Jean Dalens SEVERE

















































































































































































































