Découvrez les détails de l’accord fragile de trêve et ses implications pour la population et les déplacés.Un accord fragile mais attendu à Gaza
Un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas
Le calme est revenu, du moins en apparence, dans la bande de Gaza. Ce vendredi 10 octobre 2025, à midi (heure locale), un cessez-le-feu est officiellement entré en vigueur après des semaines de négociations sous médiation égyptienne. L’armée israélienne a confirmé la trêve à 9h TU, tandis que des mouvements de retrait de troupes ont été observés dans plusieurs zones du nord et du sud du territoire palestinien.
Cet accord, validé par le gouvernement israélien, ouvre une période de 72 heures pour un échange humanitaire : la libération progressive des otages israéliens contre celle de prisonniers palestiniens. Selon les autorités israéliennes, 48 otages restent retenus dans la bande de Gaza, dont 20 encore en vie.
Le retour des déplacés
Sur les routes dévastées, les premiers convois de familles tentent de regagner leurs quartiers d’origine. Ces scènes de retour sont émouvantes mais marquées par la désolation : la plupart des habitations sont détruites ou inhabitables.
La Défense civile de Gaza a confirmé que les forces israéliennes se sont retirées de plusieurs zones, notamment autour de la ville de Gaza et dans certaines localités du sud, permettant un accès limité à ces secteurs.
Les agences humanitaires, dont l’ONU et le Croissant-Rouge, alertent cependant sur la gravité de la situation : pénurie d’eau potable, hôpitaux saturés et infrastructures effondrées. Le retour des déplacés reste donc semé d’incertitudes, même s’il symbolise un espoir.
Un accord sous haute surveillance
L’accord de cessez-le-feu, présenté comme la « première phase » du plan de paix proposé par les États-Unis et l’Égypte, reste fragile. Il prévoit l’arrêt total des hostilités, un échange de détenus et un accès humanitaire sécurisé aux zones sinistrées.
Toute violation pourrait compromettre le processus. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré que l’armée « restait en alerte », tandis que le Hamas a affirmé que « le peuple palestinien ne renoncera pas à ses droits fondamentaux ».
La communauté internationale appelle à la prudence. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a salué « un pas dans la bonne direction », tout en rappelant que « seule une paix durable et fondée sur le dialogue peut mettre fin au cycle de violence ».
Une paix suspendue à un fil
Le cessez-le-feu apporte un répit à une population épuisée par des mois de guerre, mais il ne résout pas les causes profondes du conflit. Tant que les questions de frontières, de droits et de reconnaissance mutuelle resteront sans réponse, la paix restera fragile.
À Gaza, l’heure est à la reconstruction et à la survie. Sur le plan diplomatique, l’heure est à la responsabilité. Au-delà du silence des armes, c’est la confiance qui doit renaître.
Brinia ELMINIS

























































































































