Un contingent de 230 policiers kényans est arrivé ce lundi, à Port-au-Prince, afin de renforcer les efforts sécuritaires menés contre les gangs armés. Accueillis par le président du Conseil présidentiel de transition, Laurent Saint-Cyr, ils rejoignent la Force de répression des gangs (FRG), créée sous mandat de l’ONU.
Le chef de délégation, Joseph Boinett, a réaffirmé l’engagement du Kenya et salué les troupes précédemment déployées, rappelant que la continuité des opérations est essentielle pour obtenir des résultats visibles. De son côté, le Commandant de la FRG, Godfrey Otunge, souligne que ce renfort arrive à un moment stratégique, alors que le mandat de la force s’étend à davantage de zones sous contrôle des gangs.
Ce déploiement intervient après les critiques visant la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), jugée insuffisante. La FRG, autorisée par la Résolution 2793, bénéficie désormais d’un encadrement logistique et financier plus strict, ce qui devrait permettre des interventions mieux ciblées dans les quartiers les plus touchés.
L’arrivée de ces policiers survient dans un contexte de forte insécurité où de larges portions de la capitale restent paralysées. Les autorités espèrent que la présence accrue des forces internationales contribuera à rassurer la population et à améliorer progressivement les conditions de vie.
Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé participe actuellement à un sommet sur le déploiement de la FRG. Pendant ce temps, la mission se poursuit en continuité avec les premiers contingents reçus depuis 2024, dont celui du 25 juin et celui du 16 juillet, marqués par la perte d’un policier kényan, Samuel Tompei Kaetuai, tué à Savien lors d’une opération conjointe.
En définitive, ce nouveau contingent représente une étape supplémentaire dans l’effort international visant à stabiliser Port-au-Prince et réduire l’influence des gangs sur la vie quotidienne des Haïtiens.
Carina PETIT-HOMME
